À chaque jour suffit sa peine, à chaque être sa famille. Jacques Sternberg
Qu’est-ce que la famille ?
La famille est définie au sens large comme étant “un ensemble de personnes ayant des liens de parenté par le sang ou par l’alliance” (Wikipédia).
Elle se présente comme une organisation sociale spécifique qui se perpétue à travers le temps, via les naissances, les décès et les alliances.
Ce système comprend donc une dimension biologique, une dimension d’attachement et de transmission. D’autre part, le “système famille” n’est pas isolé. Il se développe dans un contexte socio-culturel vaste et est en interaction avec une multitude d’autres systèmes.
Or la “cohabitation” avec les autres systèmes et entre les membres mêmes de la famille n’est pas toujours chose évidente.
Elle peut être facteur de stress, de mal-être et de souffrances, d’inconfort et douleur souvent mis en exergue de manière individuelle. Toutefois, ces souffrances peuvent être collectives et impacter le fonctionnement familial.
- POURQUOI Consulter ?
- À QUI s’adresse la Thérapie Familiale ?
- Autres cas particuliers de prise en charge
La thérapie familiale s’adresse à, au moins, deux personnes, faisant partie du contexte de vie d’une ou plusieurs personnes en souffrance (adultes, adolescents, enfants).
Ainsi, peuvent consulter : parents et enfants, parents et grands-parents, fratrie, familles recomposées, familles adoptantes, familles d’accueil, entourage amical, etc.
Certains troubles psychiatriques ou psychologiques ne peuvent être traités efficacement sans s’adresser également à la famille de la personne qui en souffre. Le retentissement des troubles individuels sur l’ensemble de l’entourage n’est pas à minimiser. Bien au contraire, ces troubles peuvent masquer un dysfonctionnement ou un déséquilibre familial également source de souffrance. De plus, il ne faut pas sous-estimer les capacités de la famille à contribuer au processus de guérison et/ou à un mieux-être d’un de ses membres.
Concernant les troubles bipolaires, par exemple, le rapport INSERM sur l’efficacité des psychothérapies montre que la thérapie centrée sur la famille baisse le nombre de rechutes, augmente les délais avant les rechutes et améliore les symptômes dépressifs.
Pour les patients atteints de schizophrénie, la thérapie familiale agit positivement sur la prévention des rechutes et des hospitalisations.
Il en est de même pour les cas d’anorexie mentale : une thérapie familiale initiée au début du trouble, pendant l’hospitalisation et/ou lors des traitements ambulatoires, augmente les possibilités d’une reprise de poids et d’une amélioration globale de l’état du patient.
Dans le cadre des pathologies infantiles (troubles anxieux, hyperactivité, autisme, trouble des conduites, phobies...), la thérapie familiale a également prouvé son efficacité. Les parents sont alors considérés comme des “cothérapeutes” et/ou peuvent également tirer bénéficie d’une guidance parentale autour de la pathologie.
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Ce qu’il faut savoir
sur la Thérapie Familiale -
Déroulement des Séances
et Rôle du Thérapeute - Tarif des Séances
Définir la Thérapie Familiale Systémique
Cette approche est apparue dans les années 1950 aux États-Unis.
Elle replace l’individu dans son système relationnel et considère la famille comme partenaire thérapeutique. Ce mouvement s’est développé ensuite en Europe et plus particulièrement en France vers la fin des années 70.
La thérapie familiale peut être définie comme toute tentative psychothérapeutique qui se focalise explicitement sur la modification des interactions entre ou parmi les membres de la famille et cherche à améliorer la famille en tant qu’unité, ou ses sous-systèmes, et/ou le fonctionnement des membres individuels de la famille. Gurman and coll. (1986)
Cette psychothérapie systémique regroupe plusieurs autres approches : psychodynamique, intergénérationnelle, stratégique, structurale, psychoéducative, narrative, centrée sur la solution, etc.
Le thérapeute analyse alors la structure familiale, ses mythes, les sentiments de dettes des uns envers les autres, mais aussi les loyautés invisibles. Il apporte une lecture différente du problème et permet à la famille d’opérer ses propres changements en s’appuyant sur les capacités individuelles et les ressources du système familial.
Les séances ont lieu en présence de tous les membres du système concernés par le problème. La première séance dure une heure et les suivantes 50 minutes.
Lors de la première séance, chacun va pouvoir exprimer la raison de cette démarche psychothérapeutique et son ressenti. À l’issue de cette séance, nous déterminerons ensemble le cadre thérapeutique, les objectifs de la thérapie ainsi que la fréquence et la durée des séances suivantes.
Le cadre thérapeutique n’est pas figé. Il pourra être réajusté en fonction de l’évolution de la situation et des finalités de traitement, et ce en accord avec chacun.
Nous fixerons également une durée globale de thérapie afin de faire un bilan à son terme.
Le thérapeute a un rôle actif dans les échanges. Il donne des pistes pour mieux se comprendre soi, mieux comprendre les autres et mieux comprendre le fonctionnement familial. Il aide les membres du système à communiquer sur leurs ressentis et leur relation.
Il favorise les changements en utilisant différentes techniques, dont la prescription de tâches comportementales à effectuer pendant les séances ou chez soi. Ces prescriptions permettent aux membres du système d’explorer de nouveaux patterns relationnels et ainsi d’expérimenter de nouveaux vécus émotionnels.
Si la mise en mots est trop difficile, trop douloureuse ou qu’un blocage émerge au cours de la thérapie, le thérapeute peut avoir recours à d’autres techniques plus analogiques telles que le langage métaphorique ou encore les sculptures vivantes qui favorisent l’émergence du non-dit, des mythes et croyances familiales.
Le thérapeute est vigilant au confort psychique de chacun pendant les consultations et offre un cadre thérapeutique sécurisant.
Le coût d’une séance familiale est de 70 euros.
Toute séance annulée moins de 48 heures à l’avance sera due.
Les consultations ne sont ni prises en charge par la sécurité sociale ni par les complémentaires santé. Toutefois, le coût des séances ne doit pas être un frein à une démarche psychothérapeutique. Si cela représente un obstacle majeur pour vous, nous pouvons en discuter et trouver ensemble des solutions
La thérapie familiale systémique se révèle être d’une grande bienveillance.
Elle est avant tout respectueuse de la singularité de chacun et du système formé.